Présentatrice de télévision reconnue et appréciée, Gillian mène une existence harmonieuse jusqu'à cette soirée où elle se dispute avec Matthias, son compagnon depuis des années. Sur la route du retour, ils ont un grave accident de voiture qui va bouleverser sa vie.
Un temps retirée du monde, Gillian revisite son passé, la relation qu'elle a entretenue avec Hubert - artiste peintre auprès de qui elle a insisté pour servir de modèle - et s'efforce de se reconstruire.
Par petites touches distanciées et précises, Peter Stamm compose une histoire à la fois ordinaire et hors du commun qui nous laisse une impression d'inquiétante étrangeté...
«Tout est toujours dans la nuance chez Peter Stamm, styliste remarquable qui enveloppe ses récits d'un halo de brume et d'une tristesse feutrée, en égrenant une petite musique obsédante.» André Clavel, Lire
«Il y a une obsession de la singularité et beaucoup de générosité dans l'écriture de l'auteur. De même qu'après avoir vu les tableaux de Modigliani les cous des passants peuvent paraître exagérément allongés, la vie, à la sortie des livres de Peter Stamm, semble grouiller d'histoires.» Frédérique Fanchette, Libération
Peter Stamm est né en 1963 en Suisse. Après des études de commerce, il a étudié l'anglais, la psychologie et la psychopathologie. Il a longuement séjourné à Paris, New York et en Scandinavie. Il a travaillé comme comptable et comme journaliste. Depuis 1998 il vit de sa plume. Il a écrit des nombreuses pièces pour la radio et pour le théâtre, cinq romans, quatre recueils de nouvelles et trois livres d'enfant.
En 2013 il a figuré sur la dernière sélection du Man Booker International Prize. En 2014 il a reçu le Prix Friedrich Hölderlin, qui a récompensé l'ensemble de son oeuvre. Il vit avec sa famille à Winterthur.
**
Depuis Agnès, son premier roman couronné en 1998 par le Rauriser Literaturpreis, Peter Stamm se plaît à mettre en scène des destinées de femmes qu'il aime faire voyager, partir à la rencontre de l'autre. Un voyage immobile dans le cas de Gillian, perdue, en début de roman, entre rêve et réalité dans un semi-coma parfaitement rendu par la plume charnelle et pointilliste de son auteur, qui compose, par petites touches, le portrait d'une femme au destin à la fois ordinaire et hors du commun...
Dès lors, nul besoin de coup d'éclat ni de rebondissement pour étayer une intrigue qui se suffit à elle-même, soutenue par une écriture précise et envoûtante qui laisse advenir l'événement, comme une vague se forme à l'horizon et affleure le rivage sans fracas, mais avec la force nécessaire pour tenir le nageur en respect. (Laëtitia Favro - Le Journal du Dimanche du 24 août 2014)
Les personnages des romans de Peter Stamm, à la différence de ceux des nouvelles, ont des contours sociologiques bien nets, sont établis dans des lieux clairement identifiés...
Et puis à chaque fois quelque chose, dans cet apparent décor de téléfilm, se détraque, sous l'effet d'une rencontre, d'une trahison, de la peur d'une maladie, d'un accident, et le lecteur pénètre dans le véritable territoire de Peter Stamm. Là on retrouve sa façon très précise de décrire des sensations, la nature mouvante, les ombres qui remontent les pentes des montagnes, l'odeur de neige et de fumier, et surtout des êtres en fuite, travaillés par l'angoisse de la liberté....
Son autre marque de fabrique est le détachement ironique qui irrigue tout le roman. (Frédérique Fanchette - Libération du 11 septembre 2014)
Dans un style discrètement élégant, Peter Stamm explore avec une grande justesse psychologique le quotidien de ces personnages en quête de reconstruction...
Jusqu'à quel point l'existence est-elle une affaire d'apparence ? Et peut-on être soi-même à travers un double, quel qu'il soit ? Telles sont quelques-unes des interrogations que Peter Stamm soulève dans le bref et magnifique Tous les jours sont des nuits (titre emprunté à un sonnet de Shakespeare). (Baptiste Liger - L'Express, septembre 2014)
Description:
Présentatrice de télévision reconnue et appréciée, Gillian mène une existence harmonieuse jusqu'à cette soirée où elle se dispute avec Matthias, son compagnon depuis des années. Sur la route du retour, ils ont un grave accident de voiture qui va bouleverser sa vie.
Un temps retirée du monde, Gillian revisite son passé, la relation qu'elle a entretenue avec Hubert - artiste peintre auprès de qui elle a insisté pour servir de modèle - et s'efforce de se reconstruire.
Par petites touches distanciées et précises, Peter Stamm compose une histoire à la fois ordinaire et hors du commun qui nous laisse une impression d'inquiétante étrangeté...
«Tout est toujours dans la nuance chez Peter Stamm, styliste remarquable qui enveloppe ses récits d'un halo de brume et d'une tristesse feutrée, en égrenant une petite musique obsédante.» André Clavel, Lire
«Il y a une obsession de la singularité et beaucoup de générosité dans l'écriture de l'auteur. De même qu'après avoir vu les tableaux de Modigliani les cous des passants peuvent paraître exagérément allongés, la vie, à la sortie des livres de Peter Stamm, semble grouiller d'histoires.» Frédérique Fanchette, Libération
Peter Stamm est né en 1963 en Suisse. Après des études de commerce, il a étudié l'anglais, la psychologie et la psychopathologie. Il a longuement séjourné à Paris, New York et en Scandinavie. Il a travaillé comme comptable et comme journaliste. Depuis 1998 il vit de sa plume. Il a écrit des nombreuses pièces pour la radio et pour le théâtre, cinq romans, quatre recueils de nouvelles et trois livres d'enfant.
En 2013 il a figuré sur la dernière sélection du Man Booker International Prize. En 2014 il a reçu le Prix Friedrich Hölderlin, qui a récompensé l'ensemble de son oeuvre. Il vit avec sa famille à Winterthur.
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Depuis Agnès, son premier roman couronné en 1998 par le Rauriser Literaturpreis, Peter Stamm se plaît à mettre en scène des destinées de femmes qu'il aime faire voyager, partir à la rencontre de l'autre. Un voyage immobile dans le cas de Gillian, perdue, en début de roman, entre rêve et réalité dans un semi-coma parfaitement rendu par la plume charnelle et pointilliste de son auteur, qui compose, par petites touches, le portrait d'une femme au destin à la fois ordinaire et hors du commun...
Dès lors, nul besoin de coup d'éclat ni de rebondissement pour étayer une intrigue qui se suffit à elle-même, soutenue par une écriture précise et envoûtante qui laisse advenir l'événement, comme une vague se forme à l'horizon et affleure le rivage sans fracas, mais avec la force nécessaire pour tenir le nageur en respect. (Laëtitia Favro - Le Journal du Dimanche du 24 août 2014)
Les personnages des romans de Peter Stamm, à la différence de ceux des nouvelles, ont des contours sociologiques bien nets, sont établis dans des lieux clairement identifiés...
Et puis à chaque fois quelque chose, dans cet apparent décor de téléfilm, se détraque, sous l'effet d'une rencontre, d'une trahison, de la peur d'une maladie, d'un accident, et le lecteur pénètre dans le véritable territoire de Peter Stamm. Là on retrouve sa façon très précise de décrire des sensations, la nature mouvante, les ombres qui remontent les pentes des montagnes, l'odeur de neige et de fumier, et surtout des êtres en fuite, travaillés par l'angoisse de la liberté....
Son autre marque de fabrique est le détachement ironique qui irrigue tout le roman. (Frédérique Fanchette - Libération du 11 septembre 2014)
Dans un style discrètement élégant, Peter Stamm explore avec une grande justesse psychologique le quotidien de ces personnages en quête de reconstruction...
Jusqu'à quel point l'existence est-elle une affaire d'apparence ? Et peut-on être soi-même à travers un double, quel qu'il soit ? Telles sont quelques-unes des interrogations que Peter Stamm soulève dans le bref et magnifique Tous les jours sont des nuits (titre emprunté à un sonnet de Shakespeare). (Baptiste Liger - L'Express, septembre 2014)