Dans ce recueil de vingt-quatre nouvelles, Nelson Algren évoque avec brio le monde tour à tour pathétique ou effrayant, mais toujours fascinant, des bas quartiers de Chicago. Les gangsters, les criminels ou les méchants que peint Algren ne sont ni vraiment bons, ni vraiment tout à fait mauvais, mais ce sont des victimes des circonstances ou de leurs illusions. Roman Orlov a pris très jeune l’habitude de passer ses nuits dehors, parce qu’il n’y avait pas assez de lits à la maison. Mary, la petite orpheline, est si malheureuse qu’elle s’imagine la mort comme un pays paisible où l’attendent toutes les joies qu’elle n’a pas connues sur cette terre. Gino n’est lui-même qu’au volant des voitures qu’il vole. Le jeune States Kaszuba, élevé dans une institution charitable, se jure bien de mettre à profit les quelques années de répit qui le séparent de sa majorité pour apprendre à devenir un criminel modèle. Mais peut-être la ville même de Chicago, que Nelson Algren connaît si bien, est-elle l’héroïne véritable de ces nouvelles. En tout cas, c’est d’elle que procèdent tous les personnages et c’est elle qui les fait vivre. De Chicago, l’auteur nous présente les aspects familiers, sordides ou inquiétants mais aussi fantastiques. En effet, quand il évoque la féerie tragique de la ville, avec ses fumées, son vacarme incessant et le jour artificiel des enseignes de néon, Nelson Algren donne toute sa mesure. Le Désert du néon, c’est un désert où l’homme n’est jamais plus seul que lorsqu’il se trouve au milieu de ses semblables et où seuls ses regrets et ses superstitions lui prêtent un semblant de réalité. Nelson Algren est né à Détroit dans le Michigan, en 1909. Après des études à l’Université de l’Illinois, il exerce des métiers très divers, dont celui de gardien d’une station-service, et il commence à écrire. Ses nouvelles furent publiées dans des magazines littéraires : New Republic, Southern Review, New Masses, etc. Nelson Algren a écrit plusieurs romans : Le matin se fait attendre, L’homme au bras d’or dont un film célèbre a été tiré. Le Désert du néon a paru aux États-Unis en 1947.
Description:
Dans ce recueil de vingt-quatre nouvelles, Nelson Algren évoque avec brio le monde tour à tour pathétique ou effrayant, mais toujours fascinant, des bas quartiers de Chicago. Les gangsters, les criminels ou les méchants que peint Algren ne sont ni vraiment bons, ni vraiment tout à fait mauvais, mais ce sont des victimes des circonstances ou de leurs illusions. Roman Orlov a pris très jeune l’habitude de passer ses nuits dehors, parce qu’il n’y avait pas assez de lits à la maison. Mary, la petite orpheline, est si malheureuse qu’elle s’imagine la mort comme un pays paisible où l’attendent toutes les joies qu’elle n’a pas connues sur cette terre. Gino n’est lui-même qu’au volant des voitures qu’il vole. Le jeune States Kaszuba, élevé dans une institution charitable, se jure bien de mettre à profit les quelques années de répit qui le séparent de sa majorité pour apprendre à devenir un criminel modèle. Mais peut-être la ville même de Chicago, que Nelson Algren connaît si bien, est-elle l’héroïne véritable de ces nouvelles. En tout cas, c’est d’elle que procèdent tous les personnages et c’est elle qui les fait vivre. De Chicago, l’auteur nous présente les aspects familiers, sordides ou inquiétants mais aussi fantastiques. En effet, quand il évoque la féerie tragique de la ville, avec ses fumées, son vacarme incessant et le jour artificiel des enseignes de néon, Nelson Algren donne toute sa mesure. Le Désert du néon, c’est un désert où l’homme n’est jamais plus seul que lorsqu’il se trouve au milieu de ses semblables et où seuls ses regrets et ses superstitions lui prêtent un semblant de réalité. Nelson Algren est né à Détroit dans le Michigan, en 1909. Après des études à l’Université de l’Illinois, il exerce des métiers très divers, dont celui de gardien d’une station-service, et il commence à écrire. Ses nouvelles furent publiées dans des magazines littéraires : New Republic, Southern Review, New Masses, etc. Nelson Algren a écrit plusieurs romans : Le matin se fait attendre, L’homme au bras d’or dont un film célèbre a été tiré. Le Désert du néon a paru aux États-Unis en 1947.