Septième Episode. Un drame au LUNATIC- ASYLUM. CHAPITRE 1er: - Une maladie foudroyante: - - Il n'était bruit dans New York que du prochain mariage de l'ingénieur Harry DORGAN et de miss ISIDORA, la fille du milliardaire Fred JORGELL, directeur de la Compagnie de navigation des paquebots Eclair. Fred JORGELL était une personnalité très sympathique dans les milieux financiers et industriels. Ces paquebots Eclair, construits avec la collaboration de l'ingénieur Harry DORGAN, détenaient le record de la vitesse; grâce à leur coque extra légère en aluminium et nickel, grâce à leur machine chauffée au pétrole, ils effectuaient en quatre jours la traversée du Havre à New York. Aussi les actions de la société émises à cent dollars étaient maintenant cotées trois milles dollars dans toutes les Bourses de l'Univers. Bien qu'à cause de certains malheurs de famille le mariage de miss ISIDORA dût être célébré dans l'intimité la plus stricte, il n'était question que des innombrables et fabuleux cadeaux adressés à la fiancée de tous les points de l'Amérique. On citait entre autres merveilles, une reproduction exacte du célèbre "collier de la reine" que dut acheter Marie Antoinette et qui fut volé par la comtesse de Lamotte Valois, un service de toilette en or massif avec incrustations d'opales et d'aigues marines, un meuble de salon en quartz fondu, c'est à dire en cristal de roche, une bicyclette en vermeil, sans compter les tableaux de maître, les bijoux, les fourrures précieuses et les objets d'art de toute sorte....................
Les aventures d'un sinistre savant fou, inventeur de la « carnoplastie », un procédé qui permet de donner à un individu l'apparence d'un autre. Extrait : La pièce était telle que l'avait laissée la fuite du meurtrier. Les gens de justice, dans leurs perquisitions, n'avaient rien dérangé. Les armoires mises au pillage demeuraient entrouvertes et portaient encore la trace des scellés. Dans la seconde pièce, les appareils métalliques étaient rouillés ou vert-de-grisés et, sur la table de porcelaine, les débris des creusets, broyés par le marteau de Baruch Jorgell, étincelaient encore de menues gemmes oubliées. Mais une fine poussière embuait tous les objets, comme une neige d'oubli qui serait tombée sur le passé. En pénétrant dans le laboratoire, Pistolet avait poussé un long et lamentable aboiement. Il furetait partout avec inquiétude, il s'arrêta en face du four électrique, à la place même où M. de Maubreuil était tombé sous les coups de son assassin ; mais il revenait toujours à l'endroit -- marqué par une flaque noire de sang desséché -- où Baruch l'avait atteint de deux coups de browning.
Description:
Septième Episode. Un drame au LUNATIC- ASYLUM. CHAPITRE 1er: - Une maladie foudroyante: - - Il n'était bruit dans New York que du prochain mariage de l'ingénieur Harry DORGAN et de miss ISIDORA, la fille du milliardaire Fred JORGELL, directeur de la Compagnie de navigation des paquebots Eclair. Fred JORGELL était une personnalité très sympathique dans les milieux financiers et industriels. Ces paquebots Eclair, construits avec la collaboration de l'ingénieur Harry DORGAN, détenaient le record de la vitesse; grâce à leur coque extra légère en aluminium et nickel, grâce à leur machine chauffée au pétrole, ils effectuaient en quatre jours la traversée du Havre à New York. Aussi les actions de la société émises à cent dollars étaient maintenant cotées trois milles dollars dans toutes les Bourses de l'Univers. Bien qu'à cause de certains malheurs de famille le mariage de miss ISIDORA dût être célébré dans l'intimité la plus stricte, il n'était question que des innombrables et fabuleux cadeaux adressés à la fiancée de tous les points de l'Amérique. On citait entre autres merveilles, une reproduction exacte du célèbre "collier de la reine" que dut acheter Marie Antoinette et qui fut volé par la comtesse de Lamotte Valois, un service de toilette en or massif avec incrustations d'opales et d'aigues marines, un meuble de salon en quartz fondu, c'est à dire en cristal de roche, une bicyclette en vermeil, sans compter les tableaux de maître, les bijoux, les fourrures précieuses et les objets d'art de toute sorte....................
Les aventures d'un sinistre savant fou, inventeur de la « carnoplastie », un procédé qui permet de donner à un individu l'apparence d'un autre. Extrait : La pièce était telle que l'avait laissée la fuite du meurtrier. Les gens de justice, dans leurs perquisitions, n'avaient rien dérangé. Les armoires mises au pillage demeuraient entrouvertes et portaient encore la trace des scellés. Dans la seconde pièce, les appareils métalliques étaient rouillés ou vert-de-grisés et, sur la table de porcelaine, les débris des creusets, broyés par le marteau de Baruch Jorgell, étincelaient encore de menues gemmes oubliées. Mais une fine poussière embuait tous les objets, comme une neige d'oubli qui serait tombée sur le passé. En pénétrant dans le laboratoire, Pistolet avait poussé un long et lamentable aboiement. Il furetait partout avec inquiétude, il s'arrêta en face du four électrique, à la place même où M. de Maubreuil était tombé sous les coups de son assassin ; mais il revenait toujours à l'endroit -- marqué par une flaque noire de sang desséché -- où Baruch l'avait atteint de deux coups de browning.