En fait de croyances, il faut revenir à celles du XV siècle : nous posons cet aphorisme dès l'abord, afin que ceux qui ne s'y sentiraient pas disposés, ne perdent pas leur temps à nous lire. Et peut-être quelques lecteurs auraient-ils la faiblesse de se laisser convaincre aux preuves qui résulteront de nos récits, ce qu'ils pourraient envisager d'avance comme un malheur. Les choses humaines sont régies par deux puissances surhumaines : le Verbe divin et Satan. Le Verbe divin, puissance créatrice, lumière incréée qui illumine tout homme venant en ce monde ; principe du bien, du beau et du vrai. Satan, prince du mal, des ténèbres et de la destruction. La déchéance de l'ange est un des dogmes les plus en évidence : toute religion et toute philosophie gravitent à l'entour. Si on excepte la philosophie panthéiste, qui en est la négation. Mais nier un phénomène n'est pas l'expliquer, et nier l'histoire, n'est pas la supprimer.
Je naquis le 26 février 1786, dans la commune d’Estagel, ancienne province du Roussillon (département des Pyrénées-Orientales). Mon père, licencié en droit, avait de petites propriétés en terres arables, en vignes et en champs d’oliviers, dont le revenu faisait vivre sa nombreuse famille. J’avais donc trois ans en 1789, quatre ans en 1790, cinq ans en 1791, six ans en 1792, et sept ans en 1793, etc. Le lecteur a par devers lui les moyens de juger si, comme on l’a dit, comme on l’a imprimé, j’ai trempé dans les excès de notre première révolution...
HISTOIRE DE SATAN
L'auteur, docteur en théologie du clergé de Paris, présente dans son ouvrage la position de l'Église à son époque, face à toutes les sciences ésotériques ou occultes — magie, possession, illuminisme, magnétisme, spirites, exorcismes, enchantements, sortilèges, kabbale, gnosticisme et manichéisme, envoûtements, etc. —, mais également sur la franc-maçonnerie, le rosicrucisme et autres «sectes» (c'est ainsi qu'il les appelle) qui ne sont pas en accord avec le dogme.
Les notes de fin de volume sont particulièrement croustillantes par leur manque d'objectivité. L'édition originale de 1861 qui a servi de support à cette réédition a été interdite en son temps, retirée du commerce et en partie détruite. On ignore par qui et pourquoi, mais sans doute, en se penchant sur le contexte historique français de l'époque pourrait-on en trouver la raison.
La présente réédition est augmentée d'illustrations et de notes explicatives complémentaires.
Description:
En fait de croyances, il faut revenir à celles du XV siècle : nous posons cet aphorisme dès l'abord, afin que ceux qui ne s'y sentiraient pas disposés, ne perdent pas leur temps à nous lire. Et peut-être quelques lecteurs auraient-ils la faiblesse de se laisser convaincre aux preuves qui résulteront de nos récits, ce qu'ils pourraient envisager d'avance comme un malheur. Les choses humaines sont régies par deux puissances surhumaines : le Verbe divin et Satan. Le Verbe divin, puissance créatrice, lumière incréée qui illumine tout homme venant en ce monde ; principe du bien, du beau et du vrai. Satan, prince du mal, des ténèbres et de la destruction. La déchéance de l'ange est un des dogmes les plus en évidence : toute religion et toute philosophie gravitent à l'entour. Si on excepte la philosophie panthéiste, qui en est la négation. Mais nier un phénomène n'est pas l'expliquer, et nier l'histoire, n'est pas la supprimer.
Je naquis le 26 février 1786, dans la commune d’Estagel, ancienne province du Roussillon (département des Pyrénées-Orientales).
Mon père, licencié en droit, avait de petites propriétés en terres arables, en vignes et en champs d’oliviers, dont le revenu
faisait vivre sa nombreuse famille.
J’avais donc trois ans en 1789, quatre ans en 1790, cinq ans en 1791, six ans en 1792, et sept ans en 1793, etc.
Le lecteur a par devers lui les moyens de juger si, comme on l’a dit, comme on l’a imprimé, j’ai trempé dans les excès de
notre première révolution...
HISTOIRE DE SATAN
L'auteur, docteur en théologie du clergé de Paris, présente dans son ouvrage la position de l'Église à son époque, face à toutes les sciences ésotériques ou occultes — magie, possession, illuminisme, magnétisme, spirites, exorcismes, enchantements, sortilèges, kabbale, gnosticisme et manichéisme, envoûtements, etc. —, mais également sur la franc-maçonnerie, le rosicrucisme et autres «sectes» (c'est ainsi qu'il les appelle) qui ne sont pas en accord avec le dogme.
Les notes de fin de volume sont particulièrement croustillantes par leur manque d'objectivité. L'édition originale de 1861 qui a servi de support à cette réédition a été interdite en son temps, retirée du commerce et en partie détruite. On ignore par qui et pourquoi, mais sans doute, en se penchant sur le contexte historique français de l'époque pourrait-on en trouver la raison.
La présente réédition est augmentée d'illustrations et de notes explicatives complémentaires.