«Madame H. nous a quittés. Nous voilà veufs. Et s’il n’y avait pas de quoi pleurer? H.
ou l’Histoire avec une majuscule. Notre haschich officiel, depuis des
lustres, en France, où la consommation a toujours été plus élevée
qu’ailleurs. Le stupéfiant Histoire, avatar halluciné de l’Histoire
sainte, nous a légué autant de héros que de tyrans, de défricheurs que
de fossoyeurs. La fin récente de l’ère chrétienne et progressiste ne
nous oblige-t-elle pas à reconsidérer nos rapports avec cette grande
puissance d’enthousiasme et d'illusion? Dans ce récit fantasque à la
première personne, où le drolatique le dispute au sérieux, le lecteur
pourra trouver à la fois le compte rendu d’une désintoxication et
l’esquisse d’un mode d’emploi : comment sortir de l’Histoire sans broyer
du noir? Comment changer de civilisation sans verser dans une nouvelle
barbarie? Pour substituer, autant que faire se peut, à une
espérance sans gaieté – la perpétuelle attente du Jour des récompenses –
quelque chose comme une gaieté sans espérance, un meilleur usage du
monde.» Régis Debray.
Description:
H. ou l’Histoire avec une majuscule. Notre haschich officiel, depuis des lustres, en France, où la consommation a toujours été plus élevée qu’ailleurs.
Le stupéfiant Histoire, avatar halluciné de l’Histoire sainte, nous a légué autant de héros que de tyrans, de défricheurs que de fossoyeurs.
La fin récente de l’ère chrétienne et progressiste ne nous oblige-t-elle pas à reconsidérer nos rapports avec cette grande puissance d’enthousiasme et d'illusion?
Dans ce récit fantasque à la première personne, où le drolatique le dispute au sérieux, le lecteur pourra trouver à la fois le compte rendu d’une désintoxication et l’esquisse d’un mode d’emploi : comment sortir de l’Histoire sans broyer du noir? Comment changer de civilisation sans verser dans une nouvelle barbarie?
Pour substituer, autant que faire se peut, à une espérance sans gaieté – la perpétuelle attente du Jour des récompenses – quelque chose comme une gaieté sans espérance, un meilleur usage du monde.»
Régis Debray.