La Jeunesse De Pierrot

Alexandre Dumas

Language: French

Published: Apr 1, 1985

Description:

Un soir d'hiver, dans la forêt de Bohème, un bûcheron trouve sous la neige un enfant au visage et au costume blanc. Il le ramène dans sa chaumière et là, sentant l'odeur du dîner, le petit garçon se jette sur la marmite, dévore son contenu puis s'endort. Le lendemain, la femme du bûcheron raconte au marché la gloutonnerie de l'enfant. Le récit fait le tour du village puis de la ville où il parvient amplifié et déformé: un monstre a dévoré plusieurs bûcherons dans la forêt. Le Roi vient en ville. Il est accompagné de la Reine, de son Grand Ministre Alberto Renardini, de sa fille Fleur d'Amandier et du méchant et hideux prince Azor qui est fiancé à cette dernière. À leur arrivée, les citadins se sont enfuis de peur d'être dévoré par le monstre. Azor est persuadé qu'il est l'objet d'une mystification, furieux il quitte le cortège. Le Roi apprend l'existence du monstre et décide d'aller le tuer...

Mes chers enfants, Si vos parents veulent absolument lire ce conte, dites-leur bien qu’il a été écrit pour vous et non pour eux ; que leurs contes à eux, ce sont : La Reine Margot, Amaury, Les Trois Mousquetaires, La Dame de Monsoreau, Monte-Cristo, La Comtesse de Charny, Cons- cience et le Pasteur d’Ashbourn. Si vous voulez savoir absolument – on est curieux à votre âge – par qui ce conte a été écrit, nous vous dirons que l’auteur est un nommé Aramis, charmant et coquet abbé qui avait été mousque- taire. Si vous voulez connaître l’histoire d’Aramis, nous vous dirons que vous êtes trop jeunes pour la lire. Si, enfin, vous nous demandez pour qui Aramis a écrit ce conte, nous vous répondrons que c’est pour les enfants de madame de Lon- gueville, qui étaient de jolis petits princes descendant du beau Du- nois, dont vous avez peut-être entendu parler, pendant une de ces époques de troubles dont Dieu nous préserve, et qu’on appelait la Fronde. Maintenant, chers enfants, puisse Aramis vous amuser autant quand il écrit, qu’il a amusé vos pères et vos mères quand il conspi- rait, aimait et combattait, en société de ses trois amis, Athos, Porthos et d’Artagnan.