Ces dernières années, de nombreuses fractures au sein de la société mondiale sont devenues apparentes. De nombreuses personnes sont témoins de ces fractures et en font l’expérience directe ; nous sommes par conséquent profondément incertains et doutons de la viabilité de nos structures civilisationnelles. Pour expliquer ce qui ne va pas actuellement, l’auteur emmène le lecteur dans un voyage à travers les neurosciences. Son hypothèse centrale : nous sommes piégés dans un syndrome de Stockholm, ou dissociation traumatique structurelle, tant individuellement que socialement. La dissociation signifie la séparation. Elle correspond à la fracture d’une personne ayant vécu une expérience sévère, bouleversante. Par cette rupture, les gens perdent le lien avec eux-mêmes et avec le monde extérieur. Les traumatismes sous-jacents englobent une accumulation de facteurs individuels, transgénérationnels, culturels, politico-systémiques et économiques. En raison de cette aliénation traumatisante, nous nous trouvons dans une crise profonde et luttons pour faire face aux défis de notre époque. Ainsi, le navire de l’humanité, surchargé d’illusions de contrôle et de sécurité, dérive dangereusement près du récif du désastre écologique.