Un jeune homme, Jon, dont on ne nous dira pas qui il est, où il va et pourquoi il s’est engagé dans d’éternelles errances, se trouve confronté à la cruauté, au sadisme du monde à travers des expériences tantôt banales en apparence, tantôt hallucinatoires dont on ne sait si elles sont réalités ou projections symboliques d’un univers onirique obsédant.
La constante de ses errements s’appelle feu, incendie, mais pas seulement ni d’abord la flamme du sinistre qui s’en vient désoler toute vie : celle, surtout, qui veille en nos cœurs, en nos yeux ardents et qui embrase tout par fureur d’amour, de possession, de connaissance, de transfiguration. Elle seule, subtilement affrontée en images pathétiques à l’intolérable non-sens du froid, du gel, de la haine ou du mépris possède ce pouvoir sublimatoire qui définit en profondeur la passion humaine et exalte notre responsabilité. Sous le regard incendiaire de Jon, êtres et choses retournent à leur juste essence : il ne subsiste plus au terme de cette quête alchimique, que l’indispensable vérité de la lumière.
Tarjei Vesaas (1897-1973) a certainement écrit là son chef-d’œuvre. Moins directement accessible que LES OISEAUX ou PALAIS DE GLACE, L’INCENDIE (1961) porte à sa perfection une quête d’absolu que fascine l’éclat de la flamme dans un cœur innocent.
Description:
Un jeune homme, Jon, dont on ne nous dira pas qui il est, où il va et pourquoi il s’est engagé dans d’éternelles errances, se trouve confronté à la cruauté, au sadisme du monde à travers des expériences tantôt banales en apparence, tantôt hallucinatoires dont on ne sait si elles sont réalités ou projections symboliques d’un univers onirique obsédant. La constante de ses errements s’appelle feu, incendie, mais pas seulement ni d’abord la flamme du sinistre qui s’en vient désoler toute vie : celle, surtout, qui veille en nos cœurs, en nos yeux ardents et qui embrase tout par fureur d’amour, de possession, de connaissance, de transfiguration. Elle seule, subtilement affrontée en images pathétiques à l’intolérable non-sens du froid, du gel, de la haine ou du mépris possède ce pouvoir sublimatoire qui définit en profondeur la passion humaine et exalte notre responsabilité. Sous le regard incendiaire de Jon, êtres et choses retournent à leur juste essence : il ne subsiste plus au terme de cette quête alchimique, que l’indispensable vérité de la lumière. Tarjei Vesaas (1897-1973) a certainement écrit là son chef-d’œuvre. Moins directement accessible que LES OISEAUX ou PALAIS DE GLACE, L’INCENDIE (1961) porte à sa perfection une quête d’absolu que fascine l’éclat de la flamme dans un cœur innocent.