Avec le magnifique «Parapluie», Will Self interroge les répercussions de la mécanisation du monde sur les êtres. De la Première Guerre mondiale à nos jours, une épopée intérieure qui le catapulte au premier rang de la littérature britannique contemporaine... Parapluie est un chef-d'oeuvre : un livre à l'ambition immense et à la maîtrise impressionnante, de ceux qui sont des monstres, mais des monstres magnifiques... Ce sont ces éclats de vies individuelles, de perceptions du monde, qu'il entretisse avec poésie et émotion, sans rien perdre en lisibilité, dans un tourbillon qui nous bouleverse et nous emporte tous. (Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, février 2015) Dans Parapluie, le nouveau roman de l'écrivain britannique, on ne retrouve pas seulement les personnages récurrents d'une oeuvre férocement iconoclaste. On renoue surtout avec les obsessions et les leitmotivs de son auteur. Et l'on s'y plonge avec délice... Il faut lâcher prise, glisser dans le courant de cette langue électrique et joueuse comme dans une eau... Finaliste du Man Booker Prize pour ce livre en 2012, Will Self démontre une fois de plus son habileté à rendre palpable la terra (presque) incognita du cerveau et de la psyché humaine. Mais aussi à en dresser un plan d'ensemble, en même temps qu'il en soigne la moindre phrase. En ce sens, Parapluie est le travail d'un démiurge et d'un orfèvre. Il laissera le lecteur fasciné et KO. (Florence Noiville - Le Monde du 26 février 2015) Comme en hommage à Joyce, l'écrivain anglo-américain Will Self brouille les pistes et les époques pour signifier, dit-il, la mort imminente de la littérature... Le docteur Zachary Busner est affecté au pavillon des malades chroniques d'un hôpital grand comme un « monumental trompe-l'oeil » dont les portes sont en permanence verrouillées. Il se passionne pour le cas d'Audrey Death, une vieille dame plongée dans un coma éveillé. Méticuleux, il enquête sur les raisons de son internement, qui court sur plus d'un demi-siècle. Pour la sortir de son amorphisme généralisé, le psychiatre use de drogues proches du LSD. Le flot du passé de la malade, affectée par d'anciennes « sous-personnalités », se déverse soudain avec une violence telle qu'elle dépasse la description... Des mots en italique hantent les pages en leur donnant un air penché. Finalement, on ne sait qui parle ou qui est parlé. Manifestement, Will Self s'est mis en tête d'exploser les genres littéraires : l'essai, la poésie, le récit romanesque, le compte rendu clinique, etc. On comprend que ce n'est pas pour rien qu'il s'abrite sous le parrainage de James Joyce.
"Un frère s'oublie aussi facilement qu'un parapluie." - James Joyce En
1971, le psychiatre Zachary Busner se penche sur le cas d'Audrey Death,
vieille femme internée depuis cinquante ans. Tics, balbutiements, état
comateux... son état l'intrigue. En lui injectant une drogue proche du
LSD, Busner arrive enfin à éveiller sa patiente, qui nous emporte avec
elle dans le récit tourbillonnant de sa vie : c'est le Londres de 1915,
des usines de parapluies, de munitions, des Suffragettes et du
socialisme. Et de la Grande Guerre, dans laquelle se perdent les frères
d'Audrey, Stanley et Albert. Fasciné par cette histoire qui se dévoile
peu à peu, Busner ne reconstituera le puzzle Death que dans les années
2000. En une jubilatoire collision de récits et d'époques, Parapluie
déploie un siècle d'histoire populaire et intime, dans un style
ébouriffant dont Will Self a le secret. Ce grand roman joycien a été
finaliste du prestigieux Man Booker Prize 2012.
Description:
Avec le magnifique «Parapluie», Will Self interroge les répercussions de la mécanisation du monde sur les êtres. De la Première Guerre mondiale à nos jours, une épopée intérieure qui le catapulte au premier rang de la littérature britannique contemporaine... Parapluie est un chef-d'oeuvre : un livre à l'ambition immense et à la maîtrise impressionnante, de ceux qui sont des monstres, mais des monstres magnifiques... Ce sont ces éclats de vies individuelles, de perceptions du monde, qu'il entretisse avec poésie et émotion, sans rien perdre en lisibilité, dans un tourbillon qui nous bouleverse et nous emporte tous. (Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, février 2015) Dans Parapluie, le nouveau roman de l'écrivain britannique, on ne retrouve pas seulement les personnages récurrents d'une oeuvre férocement iconoclaste. On renoue surtout avec les obsessions et les leitmotivs de son auteur. Et l'on s'y plonge avec délice... Il faut lâcher prise, glisser dans le courant de cette langue électrique et joueuse comme dans une eau... Finaliste du Man Booker Prize pour ce livre en 2012, Will Self démontre une fois de plus son habileté à rendre palpable la terra (presque) incognita du cerveau et de la psyché humaine. Mais aussi à en dresser un plan d'ensemble, en même temps qu'il en soigne la moindre phrase. En ce sens, Parapluie est le travail d'un démiurge et d'un orfèvre. Il laissera le lecteur fasciné et KO. (Florence Noiville - Le Monde du 26 février 2015) Comme en hommage à Joyce, l'écrivain anglo-américain Will Self brouille les pistes et les époques pour signifier, dit-il, la mort imminente de la littérature... Le docteur Zachary Busner est affecté au pavillon des malades chroniques d'un hôpital grand comme un « monumental trompe-l'oeil » dont les portes sont en permanence verrouillées. Il se passionne pour le cas d'Audrey Death, une vieille dame plongée dans un coma éveillé. Méticuleux, il enquête sur les raisons de son internement, qui court sur plus d'un demi-siècle. Pour la sortir de son amorphisme généralisé, le psychiatre use de drogues proches du LSD. Le flot du passé de la malade, affectée par d'anciennes « sous-personnalités », se déverse soudain avec une violence telle qu'elle dépasse la description... Des mots en italique hantent les pages en leur donnant un air penché. Finalement, on ne sait qui parle ou qui est parlé. Manifestement, Will Self s'est mis en tête d'exploser les genres littéraires : l'essai, la poésie, le récit romanesque, le compte rendu clinique, etc. On comprend que ce n'est pas pour rien qu'il s'abrite sous le parrainage de James Joyce.
"Un frère s'oublie aussi facilement qu'un parapluie." - James Joyce En 1971, le psychiatre Zachary Busner se penche sur le cas d'Audrey Death, vieille femme internée depuis cinquante ans. Tics, balbutiements, état comateux... son état l'intrigue. En lui injectant une drogue proche du LSD, Busner arrive enfin à éveiller sa patiente, qui nous emporte avec elle dans le récit tourbillonnant de sa vie : c'est le Londres de 1915, des usines de parapluies, de munitions, des Suffragettes et du socialisme. Et de la Grande Guerre, dans laquelle se perdent les frères d'Audrey, Stanley et Albert. Fasciné par cette histoire qui se dévoile peu à peu, Busner ne reconstituera le puzzle Death que dans les années 2000. En une jubilatoire collision de récits et d'époques, Parapluie déploie un siècle d'histoire populaire et intime, dans un style ébouriffant dont Will Self a le secret. Ce grand roman joycien a été finaliste du prestigieux Man Booker Prize 2012.