Les Enfantines sont si simples, si limpides, si ingénument malicieuses qu'il faut y regarder de très près pour découvrir de quoi est fait l'art de Valery Larbaud. Un art très savant, très maîtrisé, qui ne cesse de progresser.
Quant au contenu des histoires, on ne saurait trouver de livre peuplé d'un si grand nombre d'adorables petites filles déjà presque écloses.
Rose et Röschen, Julia la malicieuse et Justine la victime, Dolly Jackson qui se meurt dans sa douzième année, Elsie, Rachel Frutiger, les trois sœurs aux chevelures rousses qui suçaient l'éther caché dans leur croix d'or, Francine la sournoise " qui avait dix-sept ans et qui nous faisait chercher son scapulaire ", Solange, la fille de la dame " pas comme il faut " de La Bourboule, et Eliane, la Languedocienne de quatorze ans, aux beaux yeux cernés... " Et nous, nous étions pareils aux lanternes des fêtes de nuit : la peine et la joie de plusieurs amours nous consumaient. "
Vert paradis où notre guide est un petit garçon déjà savant, qui conduit un bal d'enfants où passent " les grandes fillettes anglaises aux genoux découverts sous leur jupe trop courte, et les petites Slaves, qui ont un accent tout pareil au bruit roulé que fait le ruisseau de chez nous... "
Roger Grenier
Biographie de l'auteur
Né à Vichy le 29 août 1881, Valery Larbaud est poète, nouvelliste, romancier et traducteur. Héritier d'une famille fortunée, il parcourt l'Europe à partir de 1898 à grands frais, continent qu'il chante dans Poèmes par un riche amateur ou Œuvres françaises de M. Barnabooth, avant de publier un roman, Fermina Márquez, et un premier recueil de nouvelles (Enfantines). Il fréquente tous les milieux littéraires. Polyglotte, il fait connaître en France des œuvres majeures de la littérature étrangère, dont celles de Samuel Butter et de James Joyce. Devenu aphasique en 1935, il finit sa vie paralysé. Il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1952 et meurt à Vichy en 1957.
Description:
Les Enfantines sont si simples, si limpides, si ingénument malicieuses qu'il faut y regarder de très près pour découvrir de quoi est fait l'art de Valery Larbaud. Un art très savant, très maîtrisé, qui ne cesse de progresser.
Quant au contenu des histoires, on ne saurait trouver de livre peuplé d'un si grand nombre d'adorables petites filles déjà presque écloses.
Rose et Röschen, Julia la malicieuse et Justine la victime, Dolly Jackson qui se meurt dans sa douzième année, Elsie, Rachel Frutiger, les trois sœurs aux chevelures rousses qui suçaient l'éther caché dans leur croix d'or, Francine la sournoise " qui avait dix-sept ans et qui nous faisait chercher son scapulaire ", Solange, la fille de la dame " pas comme il faut " de La Bourboule, et Eliane, la Languedocienne de quatorze ans, aux beaux yeux cernés... " Et nous, nous étions pareils aux lanternes des fêtes de nuit : la peine et la joie de plusieurs amours nous consumaient. "
Vert paradis où notre guide est un petit garçon déjà savant, qui conduit un bal d'enfants où passent " les grandes fillettes anglaises aux genoux découverts sous leur jupe trop courte, et les petites Slaves, qui ont un accent tout pareil au bruit roulé que fait le ruisseau de chez nous... "
Roger Grenier
Biographie de l'auteur
Né à Vichy le 29 août 1881, Valery Larbaud est poète, nouvelliste, romancier et traducteur. Héritier d'une famille fortunée, il parcourt l'Europe à partir de 1898 à grands frais, continent qu'il chante dans Poèmes par un riche amateur ou Œuvres françaises de M. Barnabooth, avant de publier un roman, Fermina Márquez, et un premier recueil de nouvelles (Enfantines). Il fréquente tous les milieux littéraires. Polyglotte, il fait connaître en France des œuvres majeures de la littérature étrangère, dont celles de Samuel Butter et de James Joyce. Devenu aphasique en 1935, il finit sa vie paralysé. Il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1952 et meurt à Vichy en 1957.