Couleur franche

Harvey,John

Language: French

Publisher: Rivages Noir

Published: Dec 14, 2001

Description:

Peintre raté mais faussaire de talent, Sloane a purgé une peine pour avoir « imité » quelques maîtres. À peine sorti de prison, il reçoit une lettre de l’artiste américaine Jane Graham, avec laquelle il a eu une liaison passionnée quarante ans plus tôt. Sachant qu’elle va mourir, elle lui révèle qu’elle a eu une fille de lui, Connie. Celle-ci a coupé les ponts avec sa mère et est devenue chanteuse de jazz quelque part à New York. Jane Graham obtient de Sloane la promesse qu’il se rendra là-bas pour apprendre la vérité à Connie.
Quand le peintre finit par retrouver la trace de sa fille, il découvre aussi qu’elle est sous la coupe d’un homme violent que la police soupçonne d’avoir tué sa précédente compagne. Mais comment arracher Connie aux griffes de ce psychopathe alors qu’elle refuse de nouer des liens avec son père ?
John Harvey nous fait évoluer dans le milieu de la peinture avec un héros mi-artiste, mi-enquêteur. S’il rompt avec son personnage fétiche de l’inspecteur Resnick, il conserve son inimitable talent pour raconter des histoires qui ont, selon les mots de Michael Connelly, « leur poids de chair et de sang ».

Après avoir commencé sa carrière d’écrivain en publiant dans des pulps (des policiers et beaucoup de westerns), il écrit en 1989 un roman (Cœurs solitaires) mettant en scène un policier d’origine polonaise du commissariat de Nottingham du nom de Charles Resnick. C’est le début de la célébrité. Son éditeur lui demande d’en faire une série. Onze aventures vont se succéder au rythme d’un roman par an entre 1989 et 1998 et un dernier 10 ans plus tard. Resnick est un personnage très attachant, amateur de sandwiches, de jazz et de chats (il en a 4 avec des noms de jazzmen célèbres : Bud, Pepper, Dizzy et Miles) qui vit à Nottingham. Harvey a fait de cette ville le miroir du Royaume-Uni, s’efforçant avec beaucoup de justesse et d’empathie de décrire la société britannique actuelle sans en cacher les aspects les plus sombres. Le cadre policier est le commissariat de la ville qui est décrit comme dans les ouvrages d’Ed McBain ou dans des séries télévisées comme Capitaine Furillo. Harvey écrit avec un style clair et précis, allant à l’essentiel, mais donnant une vraie profondeur à des personnages qui sont tout de suite attachants.