Tout en évocations lumineuses, habité par la grâce et la
magie d’une écriture à la musicalité parfaite, Petites scènes capitales s’attache au parcours de Lili, née dans l’après-guerre,
qui ne sait comment affronter les béances d’une enfance sans mère et les
mystères de la disparition. Et si l’énigme de son existence ne cesse de s’approfondir,
c’est en scènes aussi fugitives qu’essentielles qu’elle en recrée la trame, en
instantanés où la conscience et l’émotion captent l’essence des choses, effroi
et éblouissement mêlés.
« Il n’y a que 49 “Scènes capitales”. Pas 50. Pas de
chiffre rond pour cette histoire familiale tortueuse. Mais finalement sereine, toute
délicatement découpée qu’elle est, donc, en ces 49 tableaux-photos
impressionnistes frémissant d’ombres et de lumières, de deuils et de
renaissances. Sylvie Germain sait l’art de conter des fables mélancoliques qui
nourrissent nos chemins. Le destin de sa dernière héroïne, Lili (ou Barbara ?),
n’a rien d’exceptionnel. C’est autour d’elle, dès sa naissance, que les
événements sont terribles. Sa mère l’abandonne puis se suicide ; son père
se remarie avec un ancien mannequin déjà nanti de quatre enfants de lits
différents – dont des jumelles. Elle provoque la mort de l’une d’elles en
voulant les prendre en photo. Tout s’effondre alors. L’autre jumelle fuit, le
fils unique renonce à sa vocation religieuse, la fille aînée refuse la fillette
sans bras ni jambes qui lui naît peu après. Lili-Barbara assiste en silence à
cette apocalypse, dont ce double prénom qu’elle revendique est encore un signe…
Petites Scènes capitales conjugue les tragédies. Politique, familiale,
amoureuse. Mais qu’elle évoque les camps et Mai 68 – parfois naïvement –, qu’elle
décrive la quête obstinée de l’amour chez ces abandonnés de la tendresse, Sylvie
Germain n’est jamais aussi poignante que lorsqu’elle se penche sur les mille et
une rédemptions possibles. Parce qu’ils sont sensibles à la nature ou à l’art, ouverts
à leurs échos infinis, ses handicapés de l’être comme du corps trouvent les
voies de l’harmonie. Malgré leurs souffrances. Et de mot en mot, ou plutôt de
note en note, l’écriture de la romancière les accompagne de sa grâce amie. Se
fond dans les paysages et les esprits. Devient l’ondoyant et apaisant reflet
des cœurs et des âmes. » – Télérama
Description:
Tout en évocations lumineuses, habité par la grâce et la magie d’une écriture à la musicalité parfaite, Petites scènes capitales s’attache au parcours de Lili, née dans l’après-guerre, qui ne sait comment affronter les béances d’une enfance sans mère et les mystères de la disparition. Et si l’énigme de son existence ne cesse de s’approfondir, c’est en scènes aussi fugitives qu’essentielles qu’elle en recrée la trame, en instantanés où la conscience et l’émotion captent l’essence des choses, effroi et éblouissement mêlés.
« Il n’y a que 49 “Scènes capitales”. Pas 50. Pas de chiffre rond pour cette histoire familiale tortueuse. Mais finalement sereine, toute délicatement découpée qu’elle est, donc, en ces 49 tableaux-photos impressionnistes frémissant d’ombres et de lumières, de deuils et de renaissances. Sylvie Germain sait l’art de conter des fables mélancoliques qui nourrissent nos chemins. Le destin de sa dernière héroïne, Lili (ou Barbara ?), n’a rien d’exceptionnel. C’est autour d’elle, dès sa naissance, que les événements sont terribles. Sa mère l’abandonne puis se suicide ; son père se remarie avec un ancien mannequin déjà nanti de quatre enfants de lits différents – dont des jumelles. Elle provoque la mort de l’une d’elles en voulant les prendre en photo. Tout s’effondre alors. L’autre jumelle fuit, le fils unique renonce à sa vocation religieuse, la fille aînée refuse la fillette sans bras ni jambes qui lui naît peu après. Lili-Barbara assiste en silence à cette apocalypse, dont ce double prénom qu’elle revendique est encore un signe…
Petites Scènes capitales conjugue les tragédies. Politique, familiale, amoureuse. Mais qu’elle évoque les camps et Mai 68 – parfois naïvement –, qu’elle décrive la quête obstinée de l’amour chez ces abandonnés de la tendresse, Sylvie Germain n’est jamais aussi poignante que lorsqu’elle se penche sur les mille et une rédemptions possibles. Parce qu’ils sont sensibles à la nature ou à l’art, ouverts à leurs échos infinis, ses handicapés de l’être comme du corps trouvent les voies de l’harmonie. Malgré leurs souffrances. Et de mot en mot, ou plutôt de note en note, l’écriture de la romancière les accompagne de sa grâce amie. Se fond dans les paysages et les esprits. Devient l’ondoyant et apaisant reflet des cœurs et des âmes. » – Télérama