« J'ai
vécu la vie de mon ami le chat-tigre. La jungle qui tue ne m'a pas eu, elle me
fera grâce parce que je l'aime d'un amour fervent, parce que je lui dois tout,
parce qu'elle m'a appris à être libre. La jungle est l'ennemi loyal et sûr, qui
frappe en face, qui prend à bras- le-corps. L'adversaire hideux et bête, qui
torture et qui fuit, le plus redoutable ennemi dans la jungle c'est l'homme... »
B.C.
Blaise Cendrars, mort en 1961, aura été un conteur, un conteur fabuleux,
celui qui mêle la réalité et l’imaginaire. Et il fallait être cela pour
raconter la vie aventureuse de Jean Galmot dans Rhum, publié en 1930,
ce Jean Galmot, mort à Cayenne le 6 août 1928, probablement empoisonné
par un bouillon créole, sur l’ordre de qui ? Cendrars cherche, enquête,
relit les journaux, les comptes rendus de l’époque, rencontre les
témoins survivants. Jean Galmot, journaliste, député de la Guyane mais
surtout industriel, redoutable homme d’affaires, chercheur d’or,
écrivain, amoureux de la forêt et ami des indigènes, gênait beaucoup
trop de monde… Quelle est la part d’exactitude dans l’évocation de son
héros ? Comment croire et ne pas croire le conteur ? Cendrars disait : «
Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire », et : «
L’écriture n’est ni un mensonge, ni un songe, mais de la réalité et
peut-être tout ce que nous pourrons jamais connaître du réel ». Alors,
fiction ou fantasme, peu importe ! Pour reprendre le titre de son
dernier roman : emmène-moi au bout du monde !
Description:
« J'ai vécu la vie de mon ami le chat-tigre. La jungle qui tue ne m'a pas eu, elle me fera grâce parce que je l'aime d'un amour fervent, parce que je lui dois tout, parce qu'elle m'a appris à être libre. La jungle est l'ennemi loyal et sûr, qui frappe en face, qui prend à bras- le-corps. L'adversaire hideux et bête, qui torture et qui fuit, le plus redoutable ennemi dans la jungle c'est l'homme... »
B.C.
Blaise Cendrars, mort en 1961, aura été un conteur, un conteur fabuleux, celui qui mêle la réalité et l’imaginaire. Et il fallait être cela pour raconter la vie aventureuse de Jean Galmot dans Rhum, publié en 1930, ce Jean Galmot, mort à Cayenne le 6 août 1928, probablement empoisonné par un bouillon créole, sur l’ordre de qui ? Cendrars cherche, enquête, relit les journaux, les comptes rendus de l’époque, rencontre les témoins survivants. Jean Galmot, journaliste, député de la Guyane mais surtout industriel, redoutable homme d’affaires, chercheur d’or, écrivain, amoureux de la forêt et ami des indigènes, gênait beaucoup trop de monde… Quelle est la part d’exactitude dans l’évocation de son héros ? Comment croire et ne pas croire le conteur ? Cendrars disait : « Plus un papier est vrai, plus il doit paraître imaginaire », et : « L’écriture n’est ni un mensonge, ni un songe, mais de la réalité et peut-être tout ce que nous pourrons jamais connaître du réel ». Alors, fiction ou fantasme, peu importe ! Pour reprendre le titre de son dernier roman : emmène-moi au bout du monde !